Vernissage: Le jeudi 4 février 2016 à 18 h
Exposition: Du 5 au 27 février
Conférence:Le jeudi 11 février à 19 h
La Galerie McClure a le plaisir de présenter l’exposition Whilst Hanging From a Round Planet qui regroupe les plus récents collages et peintures de Dil Hildebrand. Les peintures et les dessins d’Hildebrand se concentrent sur l’image architecturale et construite. Ses peintures, qui constituent le corps central de son travail artistique, empruntent de manière mimétique l’échelle et la structure de l’architecture, plaçant le corps dans un environnement grandeur nature. Inspiré au départ par les fresques trompe-l’œil romanes et influencé par plusieurs autres sources telles que l’œuvre d’Henri Matisse et les mouvements architecturaux modernes, Hildebrand explore les liens et l’héritage communs entre l’architecture – en particulier par le biais des motifs de la fenêtre et de la porte – et les images peintes.
Le titre de cette exposition tire son origine d’un passage de l’ouvrage The Nature of the Physical World du physicien Sir Arthur Eddington. Il décrit comment l’acte banal consistant à entrer dans une pièce engendre chez le physicien une série de réflexions complexes, alors qu’il doit considérer l’impact de la gravité, de la rotation de la terre autour du soleil et des quatre dimensions sur le mouvement de son propre corps au sein d’un espace construit lorsqu’il écrit :
« I must make sure of landing on a plank travelling at twenty miles a second round the sun – a fraction of a second too early or too late, the plank would be miles away. I must do this whilst hanging from a round planet, head outward into space, and with a wind of aether blowing at no one knows how many miles a second through every interstice of my body. »
L’artiste remarque qu’une telle ambivalence paralysante peut servir, d’une certaine façon, à décrire «l’acte de faire et, peut-être même, d’entrer en contact avec les peintures – une sorte de répulsion physique à l’idée d’être transformé par l’expérience». La sensation d’instabilité du corps en mouvement décrite avec autant d’éloquence par Eddington trouve son parallèle dans l’expérience vertigineuse de pénétrer dans l’espace pictural des peintures et des collages d’Hildebrand; l’illusion provoquée par la variation des plans se retrouve ponctuée par les lignes planes, et les éléments de texture sont créés autant par le collage de matériaux que par l’habileté du peintre à réaliser une illusion convaincante. Tangible lors de l’observation des œuvres, cette instabilité est à la fois accentuée et contrée par la palette de l’artiste qui, soigneusement nuancée, ajoute un élément de poésie résonante à l‘ensemble.
L’artiste aimerait remercier Pierre-François Ouellette art contemporain et le Conseil des arts du Canada.