Commissaire: Hedwidge Asselin
Vernissage: Tle jeudi 28 mai à 18 h
Exposition: 29 mai au 20 juin, 2009
Recontre avec Thérèse Joyce-Gagnon et Hedwidge Asselin: le jeudi 11 juin à 19
La galerie McClure a le plaisir de présenter Survol, une mini-rétrospective du travail de l’artiste peintre Thérèse Joyce-Gagnon, bien connue du milieu artistique québécois. L’exposition fait le survol de 30 ans de travail de cette artiste, couvrant la période de 1979 à 2009.
Le travail artistique de Thérèse Joyce-Gagnon porte essentiellement sur les séries. Lors de stages au Banff Centre for the Arts à la fin de 1980, elle découvre la « Génération X » et poursuit ce thème pendant plus d’une décennie. Elle a trouvé ces jeunes conscientisés et préoccupés aussi par les problèmes écologiques et les choix politiques. Leur questionnement a vite rejoint son intérêt social et l’a amenée à sa recherche actuelle sur l’écologie.
Elle a abordé cette nouvelle série avec l’objectif de mettre en lumière la négligence, l’abandon et l’aveuglement. Dans des tableaux de grand format, elle montre parfois des espaces dénudés, sous des lumières tamisées, où de subtils nuages de poussière nous font voir la dureté et la sécheresse de la terre. Ces espaces désertiques deviennent des lieux de réflexion où le spectateur, ne se sentant ni menacé ni culpabilisé, est contraint de constater l’évolution de la nature. Elle poursuit toujours cet intérêt qui l’amène maintenant vers l’urgence de sauvegarder l’environnement. Ses yeux se posent sur ces merveilleux « lieux protégés », lacs, étangs, rivières, marais, boisés, forêts, terres agricoles, etc. Elle déplore la lenteur du procédé. Les formats rapetissent et deviennent plus intimes.
Les séries du passé ont eu elles aussi des regards intimes, comme « Lieux cachés, lieux sacrés » axée sur l’intimité secrète des ateliers. À l’origine, une longue série de tableaux abstraits, « Empreintes », fut pour elle un pur bonheur et permit toutes celles qui devaient suivre. Il y a eu des tableaux sur la terre déclenchés par le désastre écologique de São Paulo, des autoportraits attribuables à des stages solitaires, des ados, des scènes d’intimité familiale, toujours influencés par l’environnement immédiat. Pendant toute sa carrière et à travers toutes ces séries, la lumière est incontestablement demeurée l’axe principal de sa recherche.
Thérèse Joyce-Gagnon est native de Montréal où elle a acquis sa formation artistique à l’École des Beaux-Arts et à l’UQAM. Son travail a été présenté au Canada et en France. Cofondatrice et présidente du Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV) 94-95 et présidente du Conseil de la peinture du Québec 91-92, elle est très impliquée dans le milieu des arts. Elle a été reçue membre de l’Académie royale des arts du Canada en 2002 et a été de nombreuses fois boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada. Son travail fait partie de collections publiques et privées.